En juillet dernier, le ministère de l’éducation a lancé un partenariat d’innovation afin d’intégrer l’intelligence artificielle à l’apprentissage. L’objectif est de développer des outils pour le français et les mathématiques en collaboration avec des industriels et des EdTechs. À destination des écoliers du primaire, cette initiative entre dans le cadre des Investissements d’avenir à hauteur de 6 à 8 millions d’euros.
Pourquoi ce partenariat d’innovation ?
Son objectif est de faciliter les rapports entre les entreprises innovantes et les pouvoirs publics. En organisant un appel à projet rémunéré, le ministère entend bien mettre les entrepreneurs dans les meilleures conditions. De plus, porté par le gouvernement l’idée est de donner une porte d’entrée aux nouvelles technologies afin qu’elles soient plus facilement adoptées par les enseignants. Les candidatures auront lieu d’octobre à décembre 2017. Puis, les projets retenus seront indemnisés à hauteur de 12 000 euros afin de participer à la dernière phase de sélection visant à retenir 6 projets.
En quoi devez-vous vous sentir concerné ?
Le ministère de l’éducation semble bien décidé à intégrer les technologies dans les programmes éducatifs, au cours des prochaines années. En prévoyant une pré-industrialisation d’assistants pédagogiques numériques dès 2019, la voie est toute tracée pour les EdTechs. Il semblerait alors que nous soyons à un véritable tournant au sein des établissements scolaires. Ce projet est sûrement une pierre angulaire de l’enseignement de demain.
Il reste tout de même à noter que certains principes sont déjà à l’étude, tels que les learning analytics et l’adaptative learning. Ces derniers visent à collecter des données pour analyser les points critiques de l’apprentissage des écoliers et ainsi proposer des parcours personnalisés. L’objectif de ces outils est de proposer un moyen aux professeurs de déceler plus facilement les difficultés et d’avoir les éléments en main pour une action adaptée.
Ces débuts de travaux montrent bien que le plus important n’est pas de courir après les technologies mais de développer un parfait intermédiaire entre l’étudiant et l’enseignant afin que ces innovations bénéficient à tous.
Ces considérations font partie des défis que ce partenariat aura à affronter afin d’apporter les réponses les plus viables possibles.