L’anonymat numérique est une question particulièrement complexe. Entre recueil à outrance de données, masque du pseudonyme et barrière de l’écran, l’individu sur internet est une somme de contradictions. Ces dernières sont d’ailleurs souvent vecteur de dérives, que ce soit le piratage ou le lynchage public. La frontière est alors très mince entre bienveillance et malveillance de l’anonymat. Malgré cela, celui-ci semble devenir une tendance à part entière. En effet, Telegraph vient de lancer une plateforme de publication anonyme qui permet de poster des contenus de tout ordre sans création de profil. Dans la même veine, Dusk, une application américaine, propose un réseau de live-stream pixélisé afin de partager en tout anonymat.
Bien entendu ces deux services prévoient des outils de modération car, à première vue, ce sont des plateformes qui laissent la porte ouverte à toutes les déviances. Il est tout de même important de nuancer notre propos en observant les points positifs de cet anonymat. Les environnements proposés par le Telegraph et Dusk sont idéaux pour échanger sans jugement de valeur, avec une liberté d’expression poussée à son paroxysme, sans recherche de notoriété.