Il n’y a pas si longtemps que cela, on louait encore les qualités de la voiture à hydrogène, considérée à juste titre comme la plus propre des voitures propres. Le soufflet est aujourd’hui retombé complètement à plat. Le problème ne provient pas des voitures, mais de son « carburant », l’hydrogène.
Il y a trois ans, Toyota avait réussi à baisser drastiquement le coût de ce carburant et ceci permit à la firme japonaise de commercialiser la toute première voiture à hydrogène, à un prix relativement compétitif (mais cher tout de même pour le commun des mortels). Régulièrement, le marché est depuis alimenté en sorties. Même Honda, plus portée sur les voitures électriques, a sorti son modèle à hydrogène, la Honda Clarity. Aujourd’hui, le nombre de modèles de voitures à hydrogène est plus important que leurs équivalents électriques.
Et pourtant, le marché ne décolle pas.
Selon un rapport de ClimateWire, il s’est vendu aux Etats-Unis 500 voitures à hydrogène depuis 2008 ! Comparativement, sur la même période, plus de 500000 véhicules électriques ont été achetés. Si la voiture à hydrogène est reconnue comme étant la voiture la plus propre sur le marché, son manque de succès est dû au manque chronique de stations à hydrogène. Contrairement à sa concurrente électrique qui peut se recharger à la maison avec l’équipement adéquat, il n’en va pas de même pour l’hydrogène. Or, à ce jour, construire des stations à hydrogène coûte encore très cher. Et il en va de même aussi pour le stocker et le renouveler, même si des chercheurs essaient d’en réduire le coût. Mais pour l’instant, seule la voiture électrique tient la corde et à moyen terme, la voiture à hydrogène est vouée à disparaître pour peut-être mieux renaître à l’avenir.