Les drones de demain seront-ils des cyborgs ?

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DragonflEye est un projet porté par le laboratoire spécialisé en guidage, Draper, visant à réaliser des drones hybrides en utilisant de véritables insectes. En collaboration avec l’institut médical Howard Hughes, l’entreprise a réalisé un outil adaptable aux corps des libellules pour en faire des appareils guidés. Cette sorte de « sac à dos électronique » permet une simulation neuronale ciblée afin de réaliser des tâches comme la pollinisation. Bien que les recherches n’en soient pas encore là et que cette version soit limitée, ce sont des actions que Draper pense pouvoir réaliser sous peu. Une autre facette de cette technologie est de recueillir des données biologiques afin d’offrir aux chercheurs une meilleure connaissance de ces animaux et les préserver dans le futur.

Pourquoi maintenant ?

Ce système se détache profondément des expériences passées qui modifiaient les insectes par des implants. Ce « sac à dos » est une méthode plus douce car elle ne modifie pas l’animal physiquement. Elle n’en fait qu’un être temporairement amélioré, une sorte de cyborg. C’est une version plus mercantile des objets qui existent déjà pour les humains. En ce qui concerne le pollinisateur, il peut, la plupart du temps, se déplacer en toute autonomie. Ces déplacements étant utilisés pour collecter l’énergie solaire qui servira par la suite à son guidage. C’est donc une technologie à bas coût et pouvant s’avérer plus efficace que les drones de petite taille qui subissent les limites de la miniaturisation. Or le fait d’utiliser un organisme vivant offre un niveau de souplesse inatteignable mécaniquement.

Pourquoi devez-vous vous sentir concernés ?

Il faut s’interroger quant à cette optimisation du vivant à des fins économiques. En effet, ces expériences pourraient permettre l’utilisation de ce procédé sur les abeilles. Ces dernières étant de moins en moins nombreuses, leurs vols seraient alors optimisés par cet outil afin de polliniser du mieux possible. Il est donc particulièrement intéressant de dresser les utilisations possibles d’une telle technologie afin de l’encadrer et d’éviter toute déviance. De plus, le laboratoire évoque déjà une possible utilité médicale. Il serait en effet possible de l’utiliser pour soigner et prévenir certaines maladies du système nerveux.